Agir pour le maintien et l’amélioration de notre cadre de vie

Agir pour le maintien et l’amélioration de notre cadre de vie

Présentation et état d’avancement des projets initiés par la Commission Environnement

« Agir pour le maintien et l’amélioration de notre cadre de vie »

La préservation du patrimoine naturel constitue une composante essentielle au maintien du cadre de vie, pour lequel bien souvent, de nouveaux habitants viennent s’installer, aux côtés des Técounais de plus longue date.

Dès 2020, la commune de Técou s’est lancée dans une politique concrète de maintien de son environnement.

Notre commune accueille une faune et une flore d’une richesse biologique aujourd’hui peu connue, souvent sous-estimée.

Soucieuse de répondre rapidement aux attentes des riverains en matière de protection de « leur » environnement, la nouvelle municipalité souhaite mettre l’accent dès 2020 sur la qualité de vie et a acté des mesures fortes en faveur de la biodiversité. 

Cette volonté d’agir a donné naissance à la Commission Environnement, en charge de ces problématiques. Chaque décision du Conseil municipal est aujourd’hui évaluée au regard des enjeux environnementaux et des actions concrètes sont en cours, malgré un contexte sanitaire compliqué…

Pour ce faire, le territoire doit, avant toute démarche, disposer d’un état des lieux précis de son environnement.

Técou, lauréate de l’appel à projets : Atlas de la Biodiversité Communale (ABC) et Territoire Engagé pour la Nature 2021 !

On trouve sur notre commune, des écosystèmes variés et des agrosystèmes principalement représentés par des cultures (vignes et céréales), particulièrement autour du village et dans la partie plaine, ainsi que des coteaux, davantage boisés et entrecoupés de zones de prairies et de friches.

L’objectif de cette démarche est donc d’acquérir un maximum de connaissances, d’impliquer la population puis de diffuser cette connaissance à l’ensemble des acteurs du territoire.

Afin d’encourager les municipalités et autres collectivités dans cette démarche, l’Office Français de la Biodiversité accompagne financièrement et techniquement la réalisation d’Atlas Communaux de la Biodiversité.

Si le projet est retenu, la commune disposera d’un outil d’aide à la décision permettant d’orienter les projets en connaissant les enjeux environnementaux.

Parallèlement, la commune souhaite également bénéficier du label TEN (Territoire Engagé pour la Nature) et postule dès cette année pour l’obtenir. Il s’agit d’un dispositif non contraignant, sans coût, donnant accès à un réseau de collectivités engagées et à leurs retours d’expériences.

L’aménagement des espaces communaux

Aujourd’hui, les nouveaux projets d’urbanisation se réalisent dans un souci permanent de l’environnement et de nouvelles perspectives pour favoriser la biodiversité s’ouvrent à nous, grâce à l’appui technique de structures locales compétentes impliquées (Arbres et Paysage Tarnais, Syndicat Mixte du Bassin Versant Tarn Aval).

Parmi les projets et réflexions en cours :

  • La valorisation paysagère et écologique du lac et de ses abords

L’association Arbres et Paysages et le Syndicat Mixte de Rivière Tarn (Gaillac) accompagnera dès 2021 la commune dans la valorisation paysagère du lac via un plan d’aménagement du lac.

 

Il s’agit de favoriser la reprise de croissance d’arbustes et arbres existants sur les berges, d’en planter de nouveaux à différents endroits, de créer de nouvelles niches écologiques en améliorant la liaison du lac et du ruisseau.

Les plantations seront réalisées en choisissant des essences locales rustiques limitant l’entretien futur.

Nous envisageons notamment la mise en place :

  • d’un petit verger de variétés anciennes,
  • de grands arbres pour disposer d’ombre,
  • de prairies riches et diversifiées, naturellement attractives pour les insectes
  • de zones humides avec création de pentes douces,
  • de site de pontes pour les poissons (brochets, gardons, entres autres),
  • de zones de sanctuarisations bien définies (île),
  • d’un petit observatoire.

Un aménagement adapté (limitation de l’arrosage, intégration paysagère, choix des espèces locales) des abords de la salle multiculturelle sera aussi réalisé en cohérence avec celui du lac.   

  • L’entretien raisonné des bords de route et des talus

Les espaces verts et les bords de routes constituent des “prairies naturelles” dont la richesse ne demande qu’à s’exprimer. Les plantes sauvages y ont la possibilité de grainer et de se reproduire, grâce à une pollinisation par les insectes. De nombreux animaux y trouvent nourriture, gîte et abri. Véritables “corridors écologiques”, on y trouve, par exemple, des espèces de plantes et d’insectes remarquables, devenus rares dans notre paysage.

Habitués à un fauchage à date fixe, vous pourriez être surpris bientôt, par la hauteur de la végétation à certains endroits (bord du lac par exemple). En effet, sans rien concéder à la sécurité, une réflexion est engagée, comme le font les autres collectivités territoriales, pour envisager un entretien différent, intégrant les objectifs du développement durable : le fauchage tardif ou raisonné. La commune de Técou a décidé de préserver la biodiversité en testant cette technique de fauchage qui favorise la nidification des oiseaux, la protection de la microfaune et la diversification de la flore.

Le fauchage tardif consiste à laisser enherbées certaines zones afin de préserver la biodiversité, en respectant le cycle naturel des plantes et l’aspect esthétique : il permet à la flore de s’exprimer tout au long du printemps et de l’été, offrant les attraits visuels d’un paysage changeant et la redécouverte d’espèces oubliées telles que les orchidées.

L’objectif est de limiter le fauchage, dans des zones prédéfinies, à une seule fois par an, après le 15 août.

 

La préservation et la mise en valeur de la biodiversité passe également par une gestion raisonnée de l’entretien des bords de routes. Le fauchage raisonné, c’est “faucher autant que nécessaire, mais aussi peu que possible”.

Cette approche s’oppose aux principes du fauchage intensif. Il s’agit de “faucher utile”, en tenant compte des impératifs de sécurité et de la croissance de la plante.

Pour cela, une cartographie des talus avant le passage de l’épareuse va être effectuée par les conseillers municipaux volontaires.

Le cas des talus et des haies : un seul mot d’ordre « Ça pousse tout seul ! »

Quelques explications plus précises :

La régénération naturelle, qu’es aco ?

De nombreux espaces, sans intervention de l’homme, sont recolonisés par une végétation arbustive.  Ce phénomène, bien connu des forestiers est encore peu utilisé pour rétablir des continuités écologiques. On se prive souvent d’une végétation naturelle, gratuite qui, lorsqu’elle est correctement accompagnée, peut reconstituer des structures linéaires adaptées aux conditions pédoclimatiques.

 

La régénération naturelle, comment ça marche ?

Il suffit d’arrêter de passer l’épareuse…  et ça pousse tout seul ! Dans les endroits où l’épareuse broie, chaque année, les jeunes pousses arbustives, la végétalisation est très rapide. Là où il n’y a que de l’herbe, c’est plus long.

 

La ronce……fait le nid du chêne

La végétalisation commence par un « salissement » : une phase peu appréciée visuellement. Le développement des « broussailles » doit s’accompagner d’une communication appuyée.  C’est à l’abri de ces broussailles et grâce à leur protection, que vont se développer des arbres dans un second temps.

 

Une stratégie globale d’accompagnement de la régénération naturelle

A l’échelle d’une collectivité, une stratégie globale d’accompagnement de cette végétation permet de :

  • limiter le nombre de passages d’épareuse et donc les coûts d’intervention (lorsque la sécurité des usagers n’est pas mise en cause),
  • stabiliser les talus tout en limitant les coulées de boue et améliorer la qualité de l’eau,
  • reconstituer des habitats pour la faune sauvage,
  • contribuer à l’identité de nos paysages et au stockage du carbone,
  • améliorer les rendements des parcelles cultivées riveraines.

Ainsi, en dehors des courbes et de la proximité immédiate des intersections et des accès riverains, on peut considérer que le débroussaillage doit s’appliquer à la banquette et au fossé (en déblai) et à la banquette et au haut du talus (en remblai). On peut aussi considérer que le développement latéral de la végétation arbustive ne doit pas empiéter sur la banquette ; quand il atteint la banquette, on procède à une intervention pluriannuelle (sécateur ou lamier à couteaux) pour le ramener à l’aplomb du passage de rotor du débroussaillage annuel. Dans les courbes et à proximité immédiate des intersections et des accès riverains, on continue à dégager la visibilité comme actuellement.

 

Schémas explicatifs du débroussaillage dans le but de favoriser l’apparition de haies naturelles

(Source : Arbres et Paysages 81)

 

  • Les liaisons douces

La commune est engagée dans la création de liaisons douces (pédestres et cyclables). Les commissions Urbanisme, Vie Quotidienne et Environnement y travailleront à courts termes.

 

  • L’inventaire des chemins ruraux

Un inventaire précis est en cours afin de pouvoir ensuite les intégrer dans la réflexion environnementale globale.

  • L’aménagement du rond-point du lotissement « Fon del Bosc » haut :

Il sera réalisé prochainement un remplacement de l’argile par de la terre végétale et plantation d’un magnolia buisson à feuillage persistant et fleurs odorantes masquant l’armoire électrique, entouré de romarins et santolines sur paillage.

La Commission Environnement

Contact : Antoine Beaufour / 06 47 21 07 38