Associations

Associations, Octobre rose

Mois OCTOBRE ROSE – PORTRAIT : Mélanie BAUDRU

Associations, Octobre rose Mois OCTOBRE ROSE Dans le cadre d’Octobre Rose, la mairie de Técou met à l’honneur des femmes qui ont été directement ou indirectement touchées par le cancer, ainsi que celles qui contribuent chaque jour à la vie du village. À travers leurs témoignages, leurs conseils et leur regard sur la maladie, mais aussi sur la condition féminine, nous aurons l’occasion de découvrir des parcours inspirants et des femmes d’exception. PORTRAIT : Mélanie BAUDRU 25 octobre 2024 Valérie Chauvet Qui se cache derrière Mélanie Baudru ?Une jeune femme de 40 ans, técounaise depuis 2011, mariée avec François et maman d’Axel (CM2) et Léa (4ème). Je suis chef de projets, conceptrice pédagogique dans une structure dynamique spécialisée dans la formation digitale, Numix. Pouvez-vous partager votre histoire et comment avez-vous découvert votre cancer ?Cancer du sein hormonodépendant, diagnostiqué en juin 2023. En fait, c’est mon mari qui a découvert deux boules, une dans le sein et l’autre à l’aisselle. Je suis allée consulter ma sage-femme qui m’a suggéré de faire des examens complémentaires dans le doute (échographie, mammographie) bien que la situation ne lui semblait pas alarmante.Un kyste a bien été repéré, mais à priori bénin ; on m’a invitée à revenir 4 mois plus tard pour contrôler. Lors de ce contrôle, pas d’évolution, rendez-vous a été pris pour le semestre suivant. De retour 6 mois plus tard, le kyste avait changé de forme, ce qui a motivé la réalisation d’une biopsie.Quelques jours plus tard, mon généraliste me contacte et m’annonce : “J’ai reçu les résultats de votre biopsie, ils ne sont pas bons, j’ai besoin de vous voir, venez accompagnée. » Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez appris votre diagnostic ?Pas particulièrement stressée entre la biopsie et les résultats, j’ai bien sur accusé le coup lors de l’annonce officielle (bien que le message était déjà clair au téléphone le matin). Cela ne m’a pas non plus chamboulée au point de stopper toute activité pro ou perso ou tout projet, y compris à très court terme.J’appréhendais davantage la manière dont j’allais annoncer la nouvelle à mes sœurs et parents (d’autant plus que ma mère avait eu la même annonce quelques année auparavant, à 59 ans). Alors oui, au début on m’a parlé d’ablation mais je crois (bêtement, bizarrement…) que c’est plutôt quand on m’a parlé des effets secondaires, notamment de la chute de cheveux que j’avais du mal à me projeter et garder le sourire.Quant à l’annonce aux enfants, nous l’avons faite sans tarder et sans tabou, en toute transparence dès que nous sommes revenus de la consultation avec notre médecin. Nous ne souhaitions rien leur cacher et avancer ensemble, en toute transparence, pour le bien-être de tous.Nous voulions profiter de cette épreuve pour qu’ils entendent parler de cancer, et je n’avais pas envie qu’ils associent ce mot à la mort (d’ailleurs, ce n’est pas une question que je me suis posée). Dès le surlendemain, pour la fête des pères, nous sommes allés faire une rando tous les 4, comme prévu, la vie continuait. Quels ont été les moments les plus difficiles durant votre traitement ?La période estivale… Avoir une première idée du protocole, savoir quelles étapes, quelles échéances m’attendaient a pris du temps et m’a (nous a) semblé long ! Ce n’était pas vraiment une crainte, mais un temps de latence propice à des questionnements, des incertitudes, des difficultés à se projeter notamment.Mon premier rendez-vous à l’Oncopole, à peine 15 jours après mon diagnostic, ne m’avait donné aucune piste, à part qu’il s’agirait d’une tumorectomie (pas d’ablation), et d’un retrait de quelques ganglions (aisselle). La chirurgie étant la première étape, je n’ai pas vu d’oncologue ni eu de visibilité sur la suite, pendant 2 mois. Mon seul contact était la chirurgienne, avec laquelle le feeling était plus que moyen.Je travaillais à ce moment, je n’avais pas envie de m’arrêter de suite, j’étais dans le flou et ne pouvais préciser ni quand ni combien de temps je serai probablement absente.L’une de mes premières réflexions suite à l’annonce, était de me dire que je ne me sentais pas malade, je n’avais mal nulle part et que ce serait la chimiothérapie qui « me ferait mal » ou me « rendrait malade ». Une situation très particulière…J’ai eu beaucoup de chance, mon traitement s’est très bien passé :– Opération (fin juillet 2023) : retrait de la tumeur et de quelques ganglions (RAS côté cicatrices, pas de douleurs, d’immobilisation…).– Chimiothérapie (mi-septembre 2023 à fin janvier 2024) : 16 chimios, avec 2 traitements différents. Là encore, tout s’est déroulé de la meilleure des façons. Très peu, voire pas d’effets secondaires hormis la perte des cheveux (anticipée et beaucoup mieux vécue que je ne le craignais), un peu de fatigue (rare et passagère). Le plus pénible, était que mes globules blancs restaient bas et menaçaient de compromettre la réalisation de chaque cure de chimio; je craignais, à chaque fois, que ça ne repousse l’échéance finale.– Radiothérapie (début mars à fin avril 2024) : 33 séances (quotidiennes, les jours ouvrés). Bien supportée également, pas de brûlure, de fatigue associée ou autres effets.– Hormonothérapie (depuis fin avril et pour 5 ans) : additionnée à une thérapie ciblée les 2 premières années, ce traduits par 3 cachets quotidiens, associés à une piqûre mensuelle. Il s’agit de l’étape que je ‘redoutais’ le plus : chez soi avec « la vraie vie » qui reprend, loin des hôpitaux, infirmières et autres médecins spécialistes. Et les probables effets secondaires n’étaient pas pour me rassurer (courbatures, fatigue, bouffées de chaleur, nausées, maux de ventre importants…). Je restais malgré tout positive et motivée à poursuivre dans la même optique que les étapes précédentes ! Ne voulant pas précipiter ma reprise professionnelle et risquer un « faux départ », j’ai préféré avoir un mois de recul avant d’envisager de retourner travailler, sereine. J’ai finalement repris à mi-temps thérapeutique au 1er juin 2024, puis à temps plein depuis le 1er septembre dernier. Comment cette expérience a-t-elle changé votre façon de voir la vie ?De nature optimiste, positive, voire peut-être un

Associations, Octobre rose

Mois OCTOBRE ROSE – PORTRAIT : Yamina Fizir

Yamina Fizir : Directrice de la MJC de TécouMail : mjc.tecou.direction@gmail.comTél : 06 49 80 51 54 Associations, Octobre rose Mois OCTOBRE ROSE Dans le cadre d’Octobre Rose, la mairie de Técou met à l’honneur des femmes qui ont été directement ou indirectement touchées par le cancer, ainsi que celles qui contribuent chaque jour à la vie du village. À travers leurs témoignages, leurs conseils et leur regard sur la maladie, mais aussi sur la condition féminine, nous aurons l’occasion de découvrir des parcours inspirants et des femmes d’exception. PORTRAIT : Yamina FIZIR 14 octobre 2024 Valérie Chauvet Qui se cache derrière Yamina Fizir, Directrice de la MJC de Técou? Je suis une femme drôle et pleine d’autodérision, surtout avec mes proches. Mamand’un fils unique, il est ma plus belle création !Je suis la troisième d’une fratrie de quatre filles. J’admire profondément mes parentsqui ont su élever quatre adolescentes en même temps, une véritable école derésilience.Je suis aussi une amie chanceuse, entourée de personnes bienveillantes qui mesoutiennent dans les bons comme dans les mauvais moments de la vie. Pouvez-vous nous raconter votre parcours et les étapes importantes de votrecarrière ou de votre vie personnelle ?J’ai commencé dans l’animation par hasard, à l’âge de 20 ans, pendant mes étudesde psychologie à Toulouse. Je cherchais un petit boulot pour arrondir mes fins demois, et je suis tombée sur l’animation. Cela s’est transformé en une véritablecarrière. Quelles sont les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées en tant quefemme, et comment les avez-vous surmontées ?La plus grande épreuve a été d’être une maman solo tout en poursuivant une activitéprofessionnelle. Cela m’a forgé un caractère plus fort et m’a appris à jongler avec lespriorités. Et j’ai également appris à ne jamais être fatiguée. Quel moment de votre parcours vous a rendue particulièrement fière ?Quand j’ai repris mes études à 38 ans pour obtenir une licence professionnelle enmanagement. C’était un vrai défi, mais je l’ai relevé !!! Que signifie pour vous être une « femme forte » dans le monde d’aujourd’hui ?C’est réussir à concilier vie familiale et vie professionnelle tout en se laissant de laplace pour soi. Toujours se rappeler que la perfection n’est pas la norme, mais que lebonheur, lui, est essentiel. Moins de pression, moins de rides, paraît-il ! Quel rôle croyez-vous que les femmes puissent jouer dans la sensibilisation à lasanté féminine, comme octobre Rose ?Les femmes ont un rôle clé dans la libération de la parole sur la maladie. Ce n’estpas une honte, et c’est un rappel que personne n’est à l’abri. La maladie nous placetous sur un pied d’égalité. Quelle femme (connue ou non) vous a particulièrement inspirée dans votre vie ?Ma maman, sans hésitation. Elle a surmonté de nombreuses épreuves, mais nous atoujours inculqué des valeurs solides : être des femmes fortes et indépendantes.Ma mère disait : « trois chose mes filles : carte bleue à ton nom, le permis en poche,et un travail. Ça c’est la femme libre et qui décide Que représente Octobre Rose pour vous, même si vous n’avez pas personnellementété touchée par le cancer ?C’est un mouvement de solidarité féminine qui unit toutes les femmes, qu’elles soientdirectement concernées par la maladie ou non. Comment sensibiliser les femmes autour de vous à la prévention et au dépistage ducancer du sein ?En parlant ouvertement du dépistage, en expliquant son importance et en partageantdes témoignages de femmes qui ont été touchées par la maladie. Quel message d’encouragement aimeriez-vous adresser aux femmes qui mènentdes combats personnels, que ce soit contre la maladie ou dans d’autres domaines ?N’abandonner jamais le combat. Vous êtes plus fortes que vous ne le pensez. Article précédent Articles récents Mois OCTOBRE ROSE – PORTRAIT : Yamina Fizir MUSICA TÉCOU | Saison musicale 2024-2025 Retour sur la soirée Parblex ! – Au fil du Tarn LA MÉDIATHÈQUE MOBILE | NOVEMBRE 2024 Accueils de loisirs ouverts

Octobre rose - Reine Albarede
Associations, Octobre rose

Mois OCTOBRE ROSE – PORTRAIT : Reine Albarede

Présidente : Reine ALBAREDEMail : claude.albarede@orange.fr Tél : 06 82 57 70 51 Associations, Octobre rose Mois OCTOBRE ROSE Dans le cadre d’Octobre Rose, la mairie de Técou met à l’honneur des femmes qui ont été directement ou indirectement touchées par le cancer, ainsi que celles qui contribuent chaque jour à la vie du village. À travers leurs témoignages, leurs conseils et leur regard sur la maladie, mais aussi sur la condition féminine, nous aurons l’occasion de découvrir des parcours inspirants et des femmes d’exception. PORTRAIT : Reine Albarede 30 septembre 2024 Valérie Chauvet La « Fleur de l’espoir » association fondée en 2008 et créée par Reine Albarede a pour mission de soutenir la Ligue contre le Cancer, tant sur le plan financier (recherche, aide aux malades) que sur le plan éducatif (sensibilisation, actions de dépistage). Elle organise, en collaboration avec d’autres associations et les bénévoles, des événements conviviaux tels que des lotos, bals, randonnées, afin de promouvoir des habitudes de vie saines et de mettre en pratique les recommandations en matière de prévention. Qui se cache derrière Reine Albarede, présidente de l’association « Fleur de l’espoir” et bénévole de la “Ligue contre le cancer” ? Je suis Reine Albarede, 74 ans, j’habite à Técou, técounaise pure souche. J’ai été infirmière en psychiatrie pendant 35 ans. Et c’est le cancer qui m’a sorti de ma vie professionnelle à 55 ans en 2005, quand j’ai eu mon cancer du sein. J’ai créé l’association “Fleur de l’espoir” parce que je voulais faire un geste vis-à-vis de la « Ligue contre le cancer » dont je suis une bénévole active et anciennement administratrice durant 7 ans. Pouvez- vous partager votre histoire de la découverte de votre cancer ? Je faisais des mammographies tous les 2 ans, de façon régulière. Et en 2005, je devais partir en croisière au mois de décembre. Au mois d’octobre, je me suis dit, par prudence, il y a 2 ans que tu n’as pas fait de mammographie, tu vas la faire mais en ayant aucun signe. En sortant de la mammographie, on m’a dit : “il y a une petite boule”. Parce qu’ils avaient du mal à mettre le mot “cancer” sur la maladie. Et là très vite, ça a été chirurgien, et puis ça s’est enchaîné. Et 15 jours après, en forçant un petit peu le passage, j’ai pu être opérée et j’ai pu subir tout ce qui va, la chimio, les rayons, l’hormonothérapie. Tout ça a duré 5 ans. Mais ce que je voudrais préciser, c’est que je n’avais aucun signe avant-coureur. J’avais un nodule qui faisait 1,8 cm sous le mamelon. Donc qui dit sous le mamelon, dit pas forcément détecté lors de la palpation. Et quand on me dit : “je n’ai pas de boule, je suis bien, moi je n’ai pas de cancer”, je leur dis toujours que sous le mamelon, il peut s’y cacher et vous ne le voyez et ne le sentez pas. C’est pour ça que je me bats pour que les femmes fassent des mammographies. Quelle a été votre première réaction lorsque vous avez appris le diagnostic ? Et ben, je vais mourir. J’avais 55 ans, 2 petits enfants, un de 3 ans et l’autre d’un an. Je me suis dit : “Tu ne les reverras plus”. Quand je me suis un peu ressaisie, j’ai vite téléphoné à mon médecin. En sortant, je ne savais pas où j’avais la voiture qui était pourtant garée devant l’établissement, mais je ne savais pas où elle était. C’était un coup de massue. Surtout quand on ne s’y attend pas parce que j’aurais eu mal, j’aurais eu des signes, peut être que je me serais dit : ”Bon peut être que tu as un cancer”. Mais là, j’ai quitté mon travail une demi-heure plus tôt pour pouvoir monter à Albi faire la mammographie la fleur au fusil. Quels ont été les moments les plus difficiles durant le traitement ? Savoir gérer l’entourage. Moi, j’ai eu beaucoup de chance parce qu’étant infirmière, on nous apprend que quand on a des emmerdements, en parlant poliment, on doit les laisser devant la porte. Quand on rentre avec la blouse, on met la blouse, on doit être quelqu’un au service des malades, mais de vous, on ne s’en occupe pas. Les ennuis que j’avais, je ne savais pas où les poser. Donc je suis allée voir la “Ligue contre le cancer”. Et là, j’ai trouvé un médecin qui était bénévole. On a discuté. Et j’ai pu cracher toute la lourdeur de l’annonce. Vous parlez de l’entourage, c’est-à-dire ? Leur maladresse ? Le fait de ne pas savoir quoi faire ? Pas savoir quoi faire, c’est sûr. Maladroit… “Ce n’est pas possible, on n’y croit pas, on n’y croit pas. Enfin tu te connais ! Tu connais les traitements, tu en as eu vu des cancers ? Ce n’est pas possible !” Et là, un déni de l’entourage. Et quand je dis un déni, j’avais l’impression que le cancer se transmettait par téléphone. Parce que j’ai de la famille qui m’a tourné le dos. Par la suite, on a réfléchi, on y est revenu, on en a rediscuté mais au départ ça fait très mal. Je me suis sentie complètement isolée de la famille proche, des copains, des amis. J’étais contagieuse, le cancer, ça s’attrapait. C’était en 2005 quand même. Je pense qu’aujourd’hui les mentalités ont changé. Parce que c’est très violent quoi. Peut-être que j’ai voulu moins l’extérioriser, parce que je n’avais pas envie de faire souffrir ma fille qui avait 25 ans, les petits, le mari qui ne comprenait pas ce qui m’arrivait. Et d’ailleurs le mari a toujours dit que j’allais très bien tout le temps, même quand je vomissais ou j’étais blanche comme un linge. Mais pour lui, j’allais toujours très bien. Il était dans un déni complet. Je ne lui reproche pas parce que je pense qu’il a été surpris et maladroit, parce qu’on ne lui avait pas dit comment il fallait faire. Et comment cette expérience a-t-elle changé votre façon de voir la vie ? Oh ! Elle

Retour en haut